Tour du Gélas

A la découverte des anciens glaciers de la face nord de la Cime du Gélas, en 4 montées et autant de descentes, pour un dénivelé cumulé assez conséquent. A faire sur deux jours, par exemple en s'arrêtant au Refugio Pagari, ou comme nous dans la journée, en 12 heures, à condition d'avoir un rythme assez dynamique. Juste après l'aérien Passo dei Ghiacciai, il y trois névés assez pentus, donc amener des crampons, les contourner par le bas, ou prendre le risque d'une longue glissade ...


Localisation : Massif du Gélas
Dénivelé : 2.250 mètres sur 21 km
Départ : Madone de la Fenestre
Pas du Mont Colomb
Pas du Mont Colomb
Lacs du Mont Clapier
Lacs du Mont Clapier
Au Pas de Pagari
Au Pas de pagari
Bébé bouquetin tétant sa mère, au Refugio Pagari
Bébé bouquetin tétant sa mère, au Refugio Pagari
Lago Blu del Gelas, ou Lago Blu et Lago Ghiacciato
Lago Blu del Gelas, ou Lago Blu et Lago Ghiacciato
Lago Bianco del Gelas
Lago Bianco del Gelas
Passo dei Ghiacciai
Passo dei Ghiacciai
Descente vers le Refugio Soria-Ellena
Descente vers le Refugio Soria-Ellena

Du Refuge de la Madone de Fenestre, descendre à la Vacherie de la Madone pour attraper le sentier vers le Pas du Mont Colomb. La montée à l'ombre du Mont Ponset est douce jusqu'au petit lac sans nom, puis devient raide pour atteindre le minuscule Pas du Mont Colomb (2.548 mètres), large d'à peine deux mètres, qui permet de basculer dans la Gordolasque. Après quelques mètres un peu raides, le sentier serpente entre les éboulis pour rejoindre le barrage du Lac de la Fous.

Au dernier pont au pied des escaliers menant au Refuge Victor de Cessole (ancien Refuge de Nice), emprunter le petit sentier qui part à gauche, sans balise ni marquage, pour rejoindre les Lacs du Mont Clapier. Au bout du premier lac, un sentier part droit dans la pente, et rejoint cent mètres plus haut un petit plateau. A partir de là, des flèches jaunes bien visibles guident vers la pente herbeuse de gauche, que le sentier un peu instable gravit, avant d'atteindre le Pas de Pagari (2.798 mètres). C'est par un petit jeu de piste que l'on atteint le Rifugio Pagari : ne pas emprunter les anciennes pistes militaires, mais bien suivre les marques rouges qui vous font remonter un peu, puis partir le long d'une crête, avant de plonger vers le refuge, le tout sans sentier. Autour du Rifugio Pagari, cohabitent paisiblement une quinzaine de bouquetins et autant d'humains.

Mais il faut rapidement repartir, par un petit sentier qui part sous le refuge vers le nord-ouest. Il contourne une première crête, puis arrive dans l'ancienne zone glaciaire où sa trajectoire change brutalement (notre petit aller-retour qui apparaît sur la trace) pour monter, guidé par des petits piquets rouge et blanc, jusqu'au petit Lago Blu del Gelas. Quelques mètres plus loin, le plus grand Lago Bianco del Gelas, d'une couleur inoubliable.

Il existe un débat toponymique concernant ces lacs : certains les nomment tous les deux Lago Bianco del Gelas, et le plus petit, qui n'existe que depuis peu suite à la disparition du Glacier de la Malédie, serait en fait constitué de deux lacs, le Lago Blu et le Lago Ghiacciato. Nous avons effectivement constaté que de part et d'autre du névé qui semble couper en deux le lac, les deux plans d'eau ne sont pas à la même altitude.

La balise du grand lac vous montre alors la direction du Bivacco Moncalieri, et vous rappelle que l'itinéraire est réservé aux "escursionisti esperti", terme rarement galvaudé ici en Italie. L'on trouve vite le bivouac accueillant, avec ses 9 couchettes, et le quitte en montant tout droit vers la crête. Celle-ci atteinte, les marques nous invitent à la suivre vers la gauche, où elle se rétrécie de plus en plus, devenant assez aérienne. C'est soulagé que l'on découvre qu'elle arrive sur une zone plate, le Passo dei Ghiacciai (2.750 mètres).

Difficulté du jour, les trois névés dans une forte pente qui barrent notre passage. La solution la plus sage est de descendre vers leur pied pour les traverser dans une pente plus douce, mais cette descente se fait dans un terrain totalement instable. Après les névés, une longue et lente traversée en dévers permet de rattraper le sentier qui arrive d'au-dessus, suivi par qui aurait passé les névés.

Ce sentier rejoint celui qui descend de la Pera de Fener, rocher ayant servi de poste de chasse royale, où il devient alors très confortable, sauf que les lacets en pente douce sont tellement nombreux que l'on finit par les couper droit dans la pente.

Au fond de la Valle Gesso della Barra, à quelques centaines de mètres du Refugio Soria-Ellena, l'on rejoint à 1.928 mètres le sentier qui remonte au Col de Fenestre. Il ne reste plus que 550 mètres de montée et autant de descente pour terminer la boucle.



[Télécharger la trace GPX]

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